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Dictée : Madame de Sévigné, Lettres, Extrait n°1

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Auteur Le 22/11/2017 à 11:31

sabine7

Bonjour,
je ne comprends pas deux choses dans la phrase suivante :
"Je serais en Bretagne, où j'ai mille affaires, sans les mouvements qui la rendent peu sûre. "
-pourquoi je serais et non pas je serai ?
-à quoi se réfèrent "la" de la rendent peu sûre ?
Merci bien.
Auteur Le 22/11/2017 à 11:46

GBRCB

Bonjour,
Le conditionnel est ici commandé par la condition :sans les mouv...
La est ici pronom personnel pour la Bretagne.
Bonne journée;
Auteur Le 22/11/2017 à 12:08

lsm

Bonjour,
1 - Comment prononcer de sorte que l'on puisse différencier clairement "j'ai mis l'affaire" avec "j'ai mille affaires".
2 - Pourquoi "devoir" est au singulier.
3 - Pourquoi les verbes "reprendre" et "passer" sont-ils conjugués au futur simple et non au conditionnel présent comme l'usage du "si" antérieur le laisserait penser.
Merci Beaucoup :)
Auteur Le 22/11/2017 à 13:07

sabine7

Merci je viens de comprendre le sens de la phrase ! en fait je n'avais tout simplement rien compris à son sens ; je pensais qu'elle parlait au futur alors qu'en fait "elle serais au moment où elle écrit en Bretagne s'il n'y avait pas problème de sécurité".

1 - Comment prononcer de sorte que l'on puisse différencier clairement "j'ai mis l'affaire" avec "j'ai mille affaires".
Je pense que si on veut les différencier nettement il faut prononcer "j'ai mis l'affaire".
et "j'ai millafaires".
Auteur Le 22/11/2017 à 13:33

mahamantra

Bonjour à tous,

Suite aux fautes que je ne comprenais pas, j'ai trouvé le texte sur internet qui me retire au moins deux fautes.
Et surtout qui rend justice à cette phrase qui n'avait aucun sens SANS "cette province". Lisez plutôt.

Belle journée.

DE Mme DE SÉVIGNÉ AU COMTE DE BUSSY

À Paris, le 6 août 1675.
Je ne vous parle plus du départ de ma fille, quoique j’y pense toujours, et que je ne puisse jamais bien m’ accoutumer à vivre sans elle : mais ce chagrin ne doit être que pour moi. Vous me demandez où je suis, comment je me porte, et à quoi je m’amuse. Je suis-à Paris, je me porte bien, et je m’amuse à des bagatelles. Mais ce style est un peu laconique, je veux l’étendre. Je serais en Bretagne, où j’ai mille affaires, sans les mouvements de cette province, qui la rendent peu sûre. Il y va six mille hommes commandés par M. de Forbin. La question est de savoir l’effet de cette punition. Je l’attends ; et si le repentir prend à ces mutins, et qu’ils rentrent dans leur devoir, je reprendrai le fil de mon voyage, et j’y passerai une partie de l’hiver.
Auteur Le 22/11/2017 à 13:37

mahamantra

Par contre le futur à la place du conditionnel reste un mystère ??? Peut-être le présent détermine-t-il le futur.
Auteur Le 22/11/2017 à 13:49

sabine7

Merci mahamantra : avec cette province, le sens de la phrase devient clair.

"Par contre le futur à la place du conditionnel reste un mystère ??? " à quel endroit ?
Auteur Le 22/11/2017 à 13:58

mahamantra

Sur la dernière phrase "... et si le repentir prend à ces mutins...". C'est Ism qui posait la question.
Mais je crois bien en fouillant dans ma mémoire qui si "si" débute une phrase au présent la suite est au futur. C'est une des règles du conditionnel. Poupougne, Kim, Job AU SECOURS.
Auteur Le 22/11/2017 à 14:12

sabine7

Dans ce genre de cas je remplace par nous :
" si le repentir prend à ces mutins, et qu’ils rentrent dans leur devoir, je reprendrai le fil de mon voyage, et j’y passerai une partie de l’hiver. "
nous reprendrons le fil...nous y passerons..
ça sonne mieux que nous reprendrions, passerions.
Auteur Le 22/11/2017 à 14:49

Kim

Bonjour à toutes et à tous,
Merci à mahamantra d'avoir écrit la dictée (!?) sur le forum, je n'ai pas eu besoin de la faire pour essayer de comprendre les questions du jour. Je la ferai quand même tout à l'heure...
Vous avez ensemble répondu à toutes les questions...
Je voudrais (conditionnel) seulement apporter une petite précision qui concerne la phonétique, la prononciation, l'accent, ce que vous voudrez : il me semble important de bien prononcer pour se comprendre les uns les autres, en dehors du fait que le contexte conserve toute son importance.
Voilà, je ne peux m'empêcher de dire : j'ai mis --- l'affaire (entre les mains d'un avocat) (par exemple, qui compléterait la compréhension de la phrase). Mais : j'ai milleeee --- affaires (à régler) (autre exemple qui apporte un sens différent). Et même sans insister autant, on doit entendre la nuance entre les deux formules, ça s'appelle bien parler grâce à des détails qui ont pourtant leur importance car la preuve en est qu'ils facilitent la vie.
Cordialement. A bientôt.

Modifié par Kim le 22/11/2017 à 14:50

Auteur Le 22/11/2017 à 15:01

Kim

Ci-dessous, quelques exemples en "copié/collé" pour apporter de l'eau à notre moulin !

La condition (ou l’hypothèse) exprimée dans la subordonnée introduite par "si" peut être
probable, c’est-à-dire avoir quelques chances de se réaliser : « [Si le temps ne se couvre
pas], nous irons en bateau. »

Le temps du verbe de la phrase matrice
Examinons d’abord le temps du verbe conjugué dans la phrase matrice.
Lorsqu’un événement dépend d’une condition ou d’une hypothèse qui a quelques
chances de se réaliser (probable), le verbe de la phrase matrice est en général conjugué
au futur : « Nous quitterons le port [si la mer est haute]. »
Cependant, le verbe de la phrase matrice peut aussi être conjugué au présent, au passé
composé ou à l’imparfait. Dans ce cas, si a généralement le sens de quand ou de toutes
les fois que : « Tu te trompes [si tu crois que je t’aimerai toujours]. »
Lorsqu’un événement dépend d’une condition irréalisable actuellement ou qui n’a pas
pu se réaliser dans le passé, le verbe de la phrase matrice est conjugué au conditionnel
: « Vous seriez moins fatigués [si vous vous étiez couchés plus tôt]. »
Auteur Le 22/11/2017 à 15:21

poupougne

Bonjour à tous,

Le contexte est le suivant : Mme de Sévigné qui comptait passer une partie de l'hiver en Bretagne, reste bloquée à Paris en attendant que les révoltés bretons (révolte fiscale...déjà !) soient calmés par les hommes de M.de Fourbin .

À sabine7 :

- Si vous prenez la peine de réécouter le passage "je serais en Bretagne", on y entend bien la liaison "z'en Bretagne", c'était le moyen le plus sûr (puisque la liaison est faite) de savoir qu'il s'agit bien d'un conditionnel.
- "la" est mis pour "la Bretagne"

À lsm :

- Quant à "j'ai mille affaires"...c'est le sens qui dicte ce qui est à écrire (il faut bien "entrer" dans texte).
- "et qu'ils rentrent dans leur devoir", même si l'explication est un peu aléatoire : "faire son devoir" n'est pas la même chose que "faire ses devoirs".

À tous ceux qui sont tracassés par le futur,

-Pour "je reprendrai" et "j'y passerai", jetez un coup d'oeil sur le forum du 06.05.17 dans lequel le sujet a été longuement traité par plusieurs membres.


Je crois qu'à tous, on va y arriver !

Bonne fin de journée, cordialement.
Auteur Le 22/11/2017 à 16:12

lsm

Merci pour vos réponses.
- Effectivement poupougne autant la prononciation m'a guidé pour "je serais en Bretagne" autant à défaut de bien comprendre le sens de la phrase, elle m'a fait douter pour "j'ai mille affaires".
- OK pour le conditionnel Kim, merci.
Bonne soirée.
Auteur Le 22/11/2017 à 16:13

mahamantra

Merci infiniment. Paix du soir.
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