Auteur |
Le 22/08/2018 à 09:10 |
Kim
|
Bonjour à tous,
Je viens d'écouter l'émission de Bourdin sur BFMTV. Si son invité, J. Denormandie (ingénieur et diplômé de l'INA), notre ministre de la cohésion des territoires, s'occupe de politique comme il parle français, c'est très inquiétant...
Tout d'abord, il n'utilise aucune négation : "il essaie pas", "il faut pas", "je crois pas", etc...
Ensuite, il cite une expression qu'il modernise d'une si vilaine manière : "faire une rustine sur une jambe de bois".
Quelle triste évolution d'un Français qui se dit moderne ?
Faire : ne lui a-t-on pas appris comme à moi, modeste fille d'ouvrier et si peu diplômée à toujours remplacer, autant que faire se peut, le verbe faire par un verbe plus approprié ?
Et quel dommage de ne pas transmettre aux oreilles de tout un chacun la véritable et si jolie expression: "Appliquer un cautère (du verbe cautériser) sur une jambe de bois" qui enrichirait notre vocabulaire.
Mais peut-être que l'objectif n'est surtout pas de tirer le peuple vers le haut...
Pauvres expressions, si parlantes, si fleuries, si rattachées à notre histoire, à notre culture, les voilà, la plupart du temps bien mises à mal par les médias, les politiques et tutti quanti...
Signification : Faire une mesure totalement inutile.
Origine : L’expression "un cautère sur une jambe de bois", apparue au XVIIIe siècle, montre l’absurdité de certaines mesures. Ainsi, "cautère" qui nommait un fer brûlant au XIIIe siècle, désignait une brûlure au XVIIe siècle, puis le cataplasme censé guérir une brûlure. En effet, mettre un fer brûlant sur une jambe de bois ne sert à rien.
Thème : Inutilité
Read more at https://www.notrefamille.com/dictionnaire/expressions/un_cautere_sur_une_jambe_de_bois/#bJ2dffAHHLFMfiys.99 |
Auteur |
Le 22/08/2018 à 09:19 |
Kim
|
Mon écran ne me permettant pas de modifier mon message (il sort du cadre !) je signale que la deuxième partie de mon message est extraite du site "notre famille.com" et qu'ils auraient pu, eux aussi faire l'effort de remplacer le verbe "faire" par "prendre" dans leur définition... mais bon, peut-être faudra-t-il finir par accepter cette évolution descendante comme une marée qui vous emporte et contre laquelle on ne peut rien ? |
Auteur |
Le 22/08/2018 à 09:32 |
GBRCB
|
Bonjour.
Il est évidemment navrant que les gens qui nous gouvernent et qui sont censés être des élites fassent si peu de cas de la langue française. Je considère que cette désinvolture est un manque de respect pour le peuple auquel ils se doivent de montrer l'exemple. A nous de continuer le combat, chacun de son côté, pour maintenir un certain niveau...
Bon courage |
Auteur |
Le 22/08/2018 à 09:36 |
Job
|
C'est la lutte finale... groupons nous et demain... la la la la la... |
Auteur |
Le 22/08/2018 à 10:15 |
poupougne
|
Bonjour,
D'accord avec vous ! Je n'ai pas écouté l'interview de J.J. Bourdin ce matin mais je ne suis pas du tout étonnée.
Le langage parlé est de plus en plus utilisé partout. Il s'affranchit de beaucoup de règles d'orthographe, de grammaire...
Et ne parlons pas de nos journaux quotidiens, ce serait une trop longue histoire !
Quant à notre ingénieur du jour : au moins bac + 5... Certaines facultés et écoles d'ingénieurs ont, d'ailleurs, remis les dictées au goût du jour, constatant que la plupart de leurs étudiants ont des progrès à faire pour cause de CV qui partiraient directement à la corbeille lorsqu'ils postulent à un emploi.
Comme le dit Job, continuons le combat !
Bonne journée. |
Auteur |
Le 22/08/2018 à 17:28 |
Kim
|
Merci à tous pour votre soutien...
Merci aussi à Job pour sa citation...
Bien que j'apprécie cette belle "Internationale", je lui préfère "Le chiffon rouge"...
Nul besoin d'afficher une couleur politique pour apprécier un joli chant.
"Issu du blog d'enila27 :
Pour éviter de mélanger une chanson communiste avec une chanson écrite pour la jeunesse et utilisée pour les grandes manifestations ouvrières...
En 1977, Michel Fugain est contacté par le Directeur artistique de la ville du Havre dans le cadre de "juin dans la rue " mois de la jeunesse Michel Fugain conçoit alors une grande fête où chaque quartier et chaque communauté est représenté par une chanson et une couleur. Le rouge est celle des mal lotis, rappelant que la ville a été quasiment détruite au cours de la dernière guerre. La manifestation s'intitule "Un jour d'été dans un Havre de paix" Le chiffon rouge est créé !
C'est à la fin des années 70 avec les premiers licenciements massifs dans la sidérurgie que cette chanson connaît son succès Chanson presque aussi célèbre que l'internationale dans les milieux ouvriers en particulier en Lorraine."
Voilà, il me plaît bien d'avoir pu partager avec vous ce court instant...
A bientôt. Modifié par Kim le 22/08/2018 à 17:33
|
Auteur |
Le 22/08/2018 à 18:24 |
séquence
|
Bonjour,
Oui, et qui plus est en dehors du respect, de l'esthétique et autres arguments qui peuvent être avancés sur la question du "niveau de langage" employés par ceux qui ont "pignon sur rue", il y a peut-être surtout que plus les mots utilisés par le locuteur sont "justes" pour exprimer une idée, un concept, meilleure est et en sera son élaboration et sa compréhension par les auditeurs non ?
Enfin c'est ce que je crois...
Me vient cette citation, pas tout à fait hors sujet...? « "La connaissance des mots conduit à la connaissance des choses. »
Platon
Mais ai-je été claire...hum...
Bonne soirée ! |
Auteur |
Le 23/08/2018 à 00:15 |
Kim
|
Absolument ! Très claire ! |
Auteur |
Le 23/08/2018 à 08:54 |
Job
|
Je ne connaissais pas Le chiffon rouge, merci Kim.
Et merci à tous pour alimenter ce forum de mille interventions intéressantes et sympathiques. |
Auteur |
Le 24/08/2018 à 09:06 |
séquence
|
Bonjour Kim,
Merci de votre aimable assentiment !
Vous soulevez un sujet complexe voire souvent d’ordre conflictuel ... Par exemple entre linguistes –selon eux et leur point de vue descriptif : la langue parlée est une matière vivante donc appelée à évoluer (ne serait-ce que par le facteur générationnel et le contexte contemporain mondialisé évoluant dans une immédiateté souvent Intransigeante qui est le nôtre) et le point de vue des « prescripteurs = donc un point de vue normatif par exemple, les grammairiens, nos académiciens...
C’est pour ça que personnellement je suis plus attentive à l’emploi du « mot juste »- parce que je le redis, je pense que tous ceux qui sont appelés à avoir pignon sur rue ( par leur talent, leur savoir, leur pouvoir...) ont une forme de responsabilité, maintenant ne pas accepter qu’il y est par ci par là des incursions de mots et d’expression plus « contemporains » reviendrait à vouloir contenir un tsunami dans un dé à coudre, enfin me semble-t-il.
Oui ça n’exclue peut-être pas une utilisation « juste » de notre langue sur le plan de la grammaire...
Enfin, c’est un sujet complexe mais passionnant et qui n’est pas près d’être conclus !
Et merci à vous Job de vos passages intéressés et souriants !
Bonne journée et excellente dictée à tous ! |
Auteur |
Le 24/08/2018 à 09:08 |
séquence
|
(...) sur le plan de la grammaire...et de la syntaxe, bien sûr ! |
Auteur |
Le 24/08/2018 à 10:49 |
séquence
|
erratum ( trop tard pour modifier)
Oups ! affreux : maintenant ne pas accepter qu’il yAIT par ci par là des incursions..." + "Oui ça n’exclut peut-être pas une utilisation" !!
et vive la concentration !!! |
Auteur |
Le 24/08/2018 à 19:53 |
poupougne
|
"Le chiffon rouge", comme Job, je ne connaissais pas cette chanson.
Merci Kim pour cette belle découverte. |
Auteur |
Le 25/08/2018 à 08:13 |
Kim
|
Chant inconnu au bataillon ? Rien de plus normal !
En effet, les chansons contestataires sont souvent des chansons gênantes et... parfois censurées !
Un jour, si elles réapparaissent, c'est qu'elles ne présentent plus aucun danger critique (Le chant des Partisans, La Marseillaise, etc...).
Je ne suis pas très "au fait" mais la dernière en date, il me semble, pourrait bien être "La femme grillagée", magnifique chanson de Pierre Perret... L'avez-vous jamais entendue ? Bien qu'officiellement non censurée, elle n'a pas fait long feu dans les médias et sur les ondes... qui préfèrent diffuser une musique formatée, insipide, plutôt que nos auteurs français.
Et si vous voulez en savoir un peu plus (un tout petit peu) sur ces chansons et leurs auteurs (souvent tellement connus), je vous mets un lien (qui résume bien le sujet, parmi d'autres) :
http://www.francoisegomarin.fr/2013/02/06/la-chanson-contestataire/
A bientôt. Modifié par Kim le 25/08/2018 à 08:59
|
Auteur |
Le 25/08/2018 à 08:52 |
Kim
|
Et pour clore le chapitre, promis après ça, c'est fini...
Connaissez-vous la "Compagnie Jolie Môme" ? Un vrai spectacle élaboré par la jeune génération avec des reprises ou des compositions...
Bon, ok, ils sont bien rouges... mais ils ont un talent fou !
Le lien pour aller sur leur site : http://cie-joliemome.org/?p=951
Et bien sûr youtube pour voir et écouter leurs prestations si vous ne pouvez vous rendre à Saint-Denis (93) ou à Saint-Amant-Roche-Savine... (63) ou encore dans certains festivals de rues où ils se produisent...
C'était sur le thème du "rouge", maintenant, on change...
Bonne journée. Modifié par Kim le 25/08/2018 à 08:56
|
Auteur |
Le 26/08/2018 à 10:27 |
mouni43
|
Face-à-face s'écrit avec traits d'union dans le Larousse mais pas sur le site. Pouvez-vous me dire qui a raison ? |
Auteur |
Le 26/08/2018 à 11:44 |
poupougne
|
Bonjour mouni43,
Vous trouverez aussi ceci sur le Larousse :
https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/face/32561/locution?q=face#179273
https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/face/32561/difficulte
Bonne journée à vous. |
Auteur |
Le 26/08/2018 à 16:45 |
Kim
|
Face à face avec ou sans traits d'union :
On écrit de préférence face-à-face avec des traits d’union lorsqu’il s’agit du substantif. Notons que ce nom est invariable.
Exemples :
- Il s’agit sans doute d’un face-à-face historique.
- Les face-à-face entre les deux politiciens ne se déroulent pas toujours bien.
Par contre, la locution adverbiale face à face s’écrit sans traits d’union. Lorsqu’elle est suivie d’un complément, celui-ci est introduit par la préposition avec.
Exemples :
- Ils se tenaient immobiles, face à face, dans un silence complet.
- Lorsqu’il est tombé face à face avec le cambrioleur, il était persuadé qu’il y resterait.
- Quand on vieillit, se retrouver face à face avec la solitude, ce n’est pas facile.
Merci d'avoir posé cette question, je n'avais jamais fait cette différence d'"avec" ou "sans" !
A bientôt... |
Auteur |
Le 28/08/2018 à 11:27 |
71802
|
Il faut bien que le langage fasse peau neuve ! Moi ça me fait pas mal de faire avec. D'ailleurs, je fais avec dès aujourd'hui. En espérant que le beau temps vous fasse une bonne journée !
PS : à quel face-à-face faisons-nous face avec face à face, ça me fait emmêler les neurones.
PS 2 : du coup, Kim, vos messages qui se font la belle du cadre font sortir tous les messages du cadre.
PS 3 : "qui sont censés être des élites" ; GBRCB vous m'avez fait cadeau d'une bonne tartine de rigolade ! Modifié par 71802 le 28/08/2018 à 11:39
|
Auteur |
Le 30/08/2018 à 18:07 |
mouni43
|
Merci pour vos réponses, très intéressant ce forum, j'adore ! Des réponses à toutes les questions, de l'humour ; Je fais les dictées entre-autre (ou entre autre ? ) pour suivre le forum. |