Forum « Les dictées »

Victor Hugo

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Auteur	Le 28/03/2019 à 09:29
Job	La première fois j'ai fait une faute à cette dictée. Aujourd'hui, j'en fais quatre... Entre autres, j'ai eu subitement un doute à propos de l'accent circonflexe au subjonctif des verbes de premier groupe (changeât par ex), je n'avais jamais eu ce doute mais là, je l'ai eu et je n'ai pas mis d'accent. C'est fou ce qu'un doute subit peut vous faire perdre la mémoire ; vous savez comme lorsque, devant le distributeur de billets, vous doutez d'un seul coup du code que vous avez déjà utilisé 200 fois sans problème et, bien sûr, vous vous gourez...
Auteur	Le 28/03/2019 à 11:49
poupougne	Ne vous inquiétez pas Job, ça nous arrive à tous ! et pour des choses plus basiques que le subjonctif parfois ! Bonne journée, ça ira mieux demain, c'est sûr !
Auteur	Le 28/03/2019 à 18:11
jeanpaul31	Bonjour C'est sur ce site que j'ai appris les personnes et temps qui avaient besoin de l'accent circonflexe. Je faisais beaucoup d'erreurs, en particulier je mettais l'accent sur la troisième personne du passé simple. Toutefois, par hasard ces jours-ci, en écoutant un sketch de Raymond Devos (je sais : je suis vieux et ça ne me rajeunit pas) dans lequel l'humoriste jouait, comme à son habitude, avec les mots et là avec le verbe ouïr, après quelques recherches, j'ai appris que deux verbes ne prenaient jamais d'accent circonflexe : haïr et ouïr, le tréma faisant fonction d'accent circonflexe. À quand une dictée avec un de ces deux verbes ! Demain peut-être. À demain. Modifié par jeanpaul31 le 28/03/2019 à 18:14
Auteur	Le 28/03/2019 à 19:54
Chopin	Et bien moi les amis, pas de doute aujourd'hui pour des accents ou des pluriels ou des conjugaisons ! J'ai sauté sur mon smartphone pour ma petite pause tant attendue et là, patatras.... La première grande phrase validée sans avoir encore rien tapé ! En plus il s'éteint et ma dictée se trouve abandonnée ! Il s'en ait fallu de peu que je haïsse mon smartphone qui me sert aussi à ouïr....
Auteur	Le 28/03/2019 à 20:04
jeanpaul31	« Avant que Chopin haït son smartphone, nous ouïmes la dictée. » ou « Avant que Chopin détestât son smartphone, nous entendîmes la dictée.» J'espère qu'il n'y a pas de faute ! Modifié par jeanpaul31 le 28/03/2019 à 20:15
Auteur	Le 28/03/2019 à 20:26
Chopin	Je n'aurais pas dit mieux car je n'aurais pas osé l'écrire devant toutes les fautes possibles...
Auteur	Le 28/03/2019 à 22:10
mahamantra	Très sympa jeanpaul31 l'hommage à Raymond Devos : "Le flux et le reflux me font marée". Belle soirée.
Auteur	Le 29/03/2019 à 09:01
Job	Ne dirait-on pas plutôt : avant que Chopin haïsse son smartphone... ou : eut haïs son smartphone ? je m'y perds un peu.
Auteur	Le 29/03/2019 à 11:14
GBRCB	Bonjour, Je pense que le subjonctif présent de haïr est bien qu'il haïsse. Qu'il haït est un imparfait et le plus-que-parfait est eût haï. Ce sont des temps que l'on n'utilise plus guère, heureusement ? Souvenez-vous : Quand un haineux hait un autre haineux celui qui hait est aussi par l'autre haï. De même que celui qui est haï haïssant celui dont il est haï, chaque haï donc est un haï qui hait... Bonne journée.
Auteur	Le 29/03/2019 à 13:44
Job	Haïr à l'imparfait : il haïssait et au plus-que-parfait : il avait haï me semble-t-il. Ha hi hi !!!
Auteur	Le 29/03/2019 à 17:51
mouni43	J'adore l'humour de Job ! et j'aime surtout le forum pour tout ce qu'on peut y apprendre ... et que j'oublie rapidement.
Auteur	Le 29/03/2019 à 18:00
Job	Merci Mouni et merci à tous pour ces messages divers et variés dans la bonne humeur générale !
Auteur	Le 29/03/2019 à 18:15
jeanpaul31	Et pour compléter l'humour de Job, l'humour de Devos dans son sketch sur le verbe ouïr : « Ce que nous oyons, l'oie l'oit-elle ? L'ouïe de l'oie de Louis a ouï : ah oui ; et qu'a ouï l'ouïe de l'oie de Louis : elle a ouï ce que toute ouïe d'oie oit. » Je m'aperçois que je m'éloigne beaucoup de l'objet du post intitulé « Victor Hugo », avec mes verbes ouïr et haïr ! Toutefois, à demain pour une autre dictée. Modifié par jeanpaul31 le 29/03/2019 à 18:41
Auteur	Le 29/03/2019 à 18:45
poupougne	jeanpaul31, vous allez sûrement régaler mahamantra ! (et tous les autres). À Job, GBRCB voulait parler de l'imparfait et du plus-que-parfait du subjonctif. "Avant que" + subjonctif. Étant donné que la proposition principale est au passé simple (nous ouïmes), il faut nécessairement un imparfait ou un plus-que-parfait du subjonctif (qu'il haït ou qu'il eût haï). Histoire de concordance des temps. J'aurais en plus ajouté un "ne" explétif : "Avant que Chopin ne haït son smartphone..." Désolée d'avoir un peu cassé l'ambiance récréative... À demain...toujours dans la bonne humeur !
Auteur	Le 29/03/2019 à 20:00
Chopin	Quel plaisir d'apprendre toutes ces règles de grammaire en dehors des livres. C'est moins rébarbatif, plus ludique et du coup plus facile à retenir, enfin j'espère dans mon cas... Merci à tous de partager vos connaissances !
Auteur	Le 30/03/2019 à 09:04
Job	Merci poupougne pour ces éclairages et ne soyez pas désolée, si la récré durait éternellement ce ne serait plus une récré, on finirait par s'y ennuyer mortellement !
Auteur	Le 30/03/2019 à 11:01
Kim	Merci poupougne d'avoir évoqué ce "ne" supplétif qui donne tant de relief à la phrase et qu'on n'utilise plus guère malheureusement... L'occasion de retrouvailles avec lui, grâce à jeanpaul31 qui nous a posé une belle "colle" ! Et pour rappel : (désolée si c'est un peu long, j'ai essayé de synthétiser mais... aussi de mettre l'essentiel). On appelle ne explétif l'adverbe ne que l'on utilise sans que sa présence soit obligatoire. Ce ne explétif n'a pas de sens négatif ; il est à distinguer de la négation ne… pas. Je l'ai prévenu avant qu'il ne soit trop tard ou avant qu'il soit trop tard. Ne apparaît dans des subordonnées qui dépendent d'une principale avec un certain type de verbes ou de locutions verbales ou qui sont introduites par certaines locutions. Dans des subordonnées de comparaison Dans les propositions subordonnées de comparaison, on emploie ne seulement si on exprime une inégalité (différence, supériorité ou infériorité). Les manifestants étaient plus nombreux qu'on ne l'a prétendu. C'est beaucoup moins difficile que je ne l'avais imaginé. ET LE CAS DE L'EXEMPLE DE jeanpaul31 : Dans les subordonnées introduites par avant que, à moins que, sans que Les subordonnées introduites par avant que et à moins que contiennent souvent le ne explétif, que la principale soit négative ou non. Agissons avant qu'il ne soit trop tard. Nous n'interviendrons pas dans cette affaire à moins qu'on ne nous le demande. Dans les subordonnées dépendant d'un verbe ou une locution exprimant la crainte Quand la subordonnée dépend d'une principale contenant un verbe ou une locution exprimant la crainte et que cette principale n'est pas négative, on emploie souvent le ne explétif. Je crains qu'il ne soit trop tard. Il nous a rappelé le rendez-vous de peur que nous ne l'ayons oublié. Bonne journée, réjouissez-vous, nous serons pour la plupart moins bêtes ce soir, grâce à vous tous ! Modifié par Kim le 30/03/2019 à 11:02
Auteur	Le 30/03/2019 à 13:38
Job	Vraiment bien ces informations sur le ne explétif, c'est de la bel ouvrage (cette expression est-elle juste ? ) Kim. Oui il y a de la beauté dans les particularités de la langue et c'est très agréable de vous lire. Je dois avouer que je connaissais pas le terme " explétif "...
Auteur	Le 30/03/2019 à 14:24
jeanpaul31	Moi non plus je ne connaissais pas le terme « explétif » et je suis content d'avoir eu toutes ces explications. De même que Monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir, j'utilisais l'explétif sans le savoir, et ce depuis l'enfance, puisque me revient en mémoire cette fable de La Fontaine apprise par cœur à l'époque par tous les enfants : « Un Lièvre en son gîte songeait (Car que faire en un gîte, à moins que l’on ne songe ?) » NE songe À demain. Modifié par jeanpaul31 le 30/03/2019 à 14:25
Auteur	Le 30/03/2019 à 17:57
letrefle	Modifié par letrefle le 30/03/2019 à 17:58