| Auteur |
Le 29/11/2019 à 07:11 |
jeanfr.marechal@gmail.com
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M'en tenant au principe selon lequel la minuscule s'emploi pour l'adjectif mais la majuscule pour les substantifs quand il s'agit de nations, nationalités, peuples, etc... j'ai écrit Barbares et ce fut considéré comme faux.
En grande masse ou en grandes masses ? Ou les deux se justifient-ils, ce qui est mon avis.
"explications et restrictions" : pour les unes et les autres, il me semble que le singulier vaille bien le pluriel. Cela dépend du contenu : s'il y a plusieurs explications et ou restrictions qui suivent. Va pour le pluriel de restrictions, qui me semble le plus courant. Mais si "explications" avait été au pluriel, il aurait fallu, dans la prononciation, faire la liaison avec "et", ce qui n'était pas le cas. |
| Auteur |
Le 29/11/2019 à 16:12 |
jeanpaul31
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Bonjour
J'ai écrit "barbare" avec une minuscule, persuadé que ce n'étaient pas les habitants d'un pays. Mais au vu du post de jeanfr.marechal, j'ai fait des recherches et je mets les extraits que j'ai trouvés :
CNRTL :
« Il s'emploie également comme nom lorsqu'on parle de Peuples ou d'Hommes privés de civilisation. Les barbares du Nord. L'invasion, l'irruption des barbares. Les barbares qui vinrent fondre sur l'Empire romain. C'est un vrai barbare. »
Littré (1880) :
1Étranger, par rapport aux Grecs et aux Romains.
Substantivement. Les barbares de la Germanie. Il se réfugia dans le pays des barbares. Songez qu'une barbare en son sein l'a formé [Hippolyte], Racine, Phèd. III, 1. »
Académie française :1935
« Il s'emploie également comme nom lorsqu'on parle de Peuples ou d'Hommes privés de civilisation. Les barbares du Nord. L'invasion, l'irruption des barbares. Les barbares qui vinrent fondre sur l'Empire romain. C'est un vrai barbare. »
Académie française dernière édition :
«
☆1. ANTIQ. Qui est étranger au monde grec ou gréco-romain, à sa civilisation. Un peuple barbare, une langue barbare. Les invasions barbares. Subst. Les Barbares de l'Europe du Nord, de l'Asie. Arrêter les incursions des Barbares. • »
Larousse du XXème siècle :
« Étranger, par rapport aux Grecs et aux Romains : Depuis Commode, tous les empereurs payèrent tribut aux BARBARES. (En ce sens, prend une majuscule) »
Dictionnaire encyclopédique Larousse de 1982, tome 2 :
Un article entier est consacré aux « Barbares ». Le mot «Barbare » avec la majuscule revient plusieurs fois et désigne les non-Grecs.
Je remarque simplement que l'emploi de la majuscule est relativement récent (1930 environ pour le Larousse) et seulement dans la dernière édition pour le Dictionnaire de l'Académie (les barbares du Nord en1935 ; les Barbares de l'Europe du Nord dans la dernière édition. Sans doute eût-il été souhaitable que le mot fût indiqué par le site.
À demain Modifié par jeanpaul31 le 29/11/2019 à 16:36
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| Auteur |
Le 29/11/2019 à 17:06 |
Victorjudo
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D'accord avec jeanfr, je l'ai déjà indiqué deux fois, le lecteur ne fait jamais les liaisons. |
| Auteur |
Le 29/11/2019 à 20:12 |
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jeanpaul31
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Bonjour
Je pense que, si le texte avait dit : "Ils arrivèrent en masse", il aurait fallu le singulier, comme le dit la définition du Dictionnaire de l'Académie :
"Loc. adv. et adj. En masse, en très grand nombre. Aller, se rendre, se porter en masse, tous ensemble et d'un même mouvement. La foule s'était portée en masse devant l'hôtel de ville. Levée en masse"
Par contre, nous avons : "Ils arrivèrent en grandes masses". De mes souvenirs d'école, les livres d'histoire nous montraient des cartes avec des flèches montrant les barbares (Vandales, Ostrogoths, Wisigoths...) envahissant de tous les côtés et par vagues successives l'Empire romain. Donc, d'après mon raisonnement, plusieurs masses et donc le pluriel.
À demain Modifié par jeanpaul31 le 29/11/2019 à 20:18
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| Auteur |
Le 29/11/2019 à 20:58 |
Chopin
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Merci pour l'explication ; je ne me souviens pas du tout de cette histoire de carte et de flèches dans les livres d'histoire mais rien que de vous lire j'imagine bien la scène et ben, ça fait froid dans le dos, les romains devaient être terrorisés ! |
| Auteur |
Le 02/12/2019 à 08:11 |
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jeanfr.marechal@gmail.com
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L'absence de liaison correspond à un usage de plus en plus répandu en France, et cela aboutit à de curieux retournements : ainsi, nombreux sont ceux qui "sont hâlés au cinéma hier soir", ont payé leur place "deux heuros". La tendance de cette novlangue est au raccourcissement : les mots sont réduits à deux syllabes "ciné", "récré", mais aussi des adjectifs ("formi", "super"), le pluriel disparaît faute de liaisons "d'autr'éléments", et les expressions idiomatiques rétrécies :on ne jette plus un coup d'oeil mais on jette un oeil (la prolifération des films d'horreurs en est-elle le cause?), on ne signe plus l'arrêt de mort mais on signe la mort (le peine de mort abolie, on tend à se faire justice soi-même ou par réseaux sociaux interposés), etc... Il suffit parfois d'écouter le jité à la télé. On se rapproche du monosyllabisme des chimpanzés. Il va falloir revisiter le scénario de la planète des singes, en se passant de singes (par trop intelligents?). Au secours, Anatole ! |
