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Le 02/07/2021 à 09:02 |
jeanfr.marechal@gmail.com
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Bien que de nombreux Français et ou francophones abandonnent le "ne/n'" de la négation, cette pratique n'en reste pas moins fautive, pour autant que je sache. "Je sais pas", "je vois pas ce que tu as besoin", etc. L'usage n'est pas forcément "bon".
"Je suis animé par aucune velléité(...)" ; j'ai bien écrit, à contrecoeur, ce que j'ai entendu mais je trouverais injuste de sanctionner quelqu'un qui aurait ajouté le "ne" avant "aucune". Que l'on tienne M. Sarkozy ou pas pour un exemple de rectitude politique, il n'en reste pas moins que ce texte n'est pas le meilleur choix pour une dictée à cause de cette distorsion. Imaginez que votre fille ou votre fils revienne de l'école avec un texte annoté de fautes parce qu'il ne correspond pas à l'usage de l'auteur ou de l'enseignant... Celui qui a autorité n'est-il pas tenu à l'exemplarité ?
Ce fut l'occasion pour moi de vérifier la rubrique "aucun" sur le site de l'Académie et fut étonné d'apprendre que le mot peut s'employer au pluriel quand il accompagne un substantif qui n'existe qu'au pluriel (aucuns ciseaux) ou qui a un sens différent au singulier et au pluriel. Cela au moins fut positif. Mais le "ne" reste indispensable. |
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Le 02/07/2021 à 09:42 |
noli
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Entièrement d'accord avec vous, j'ai réécouté plusieurs fois la phrase pour m'assurer que le lecteur ne prononçait pas le "ne". Bonne journée. |
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Le 02/07/2021 à 13:37 |
Constantinus
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J'ai écouté plusieurs fois, moi aussi, mais je me suis refusé à écrire cette phrase sans y introduire le petit "ne" manquant. Une faute. Grrrrrr |
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Le 02/07/2021 à 15:14 |
Manymen
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Bonjour,
Il s'agit d'un faux problème puisque l'erreur provient d'une étourderie du créateur de zendictée. Vous pourrez vérifier par vous-même, la tribune publiée dans Le Figaro, bien que réservée aux abonnés, est partiellement accessible au public. Elle contient la négation. Il aurait d'ailleurs été stupide pour Sarko d'écrire « je n'éprouve » puis deux lignes plus loin omettre ne à « je ne suis animé ». Cela aurait dû vous mettre la boucle à l'oreille, pourtant… (Ou le soulier au pied, ou la bague au doigt, c'est selon votre bon goût.)
P.S. vous trouverez la tribune originale en suivant ce lien : lefigaro.fr/mon-figaro/2014/03/20/10001-20140320ARTFIG00299-nicolas-sarkozyce-que-je-veux-dire-aux-francais.php Modifié par Manymen le 02/07/2021 à 15:55
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Le 03/07/2021 à 07:14 |
paula
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Bravo Manymen pour votre recherche et la réponse. En effet, cette faute paraissait tellement énorme qu'il semblait sage de douter. |
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Le 05/07/2021 à 07:27 |
jeanfr.marechal@gmail.com
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Cela reste donc bel et bien une faute, mais elle n'est pas du fait de M. Sarkozy. Dommage de la reproduire ici. Malheureusement, je maintiens que dans l'usage courant (il suffit d'écouter les gens interrogés en rue par des journalistes de la télévision) cette faute est de plus en plus courante. Les journalistes eux-mêmes, parfois... |
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Le 05/07/2021 à 23:44 |
Manymen
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Modifié par Manymen le 06/07/2021 à 00:13
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Le 06/07/2021 à 10:44 |
Manymen
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Un bug sournois a visiblement éreinté mon dernier message. Je vous disais donc que la notion de faute était toute relative, surtout dans le contexte sus-cité. Également que la suppression de l’adverbe de négation « ne » au profit du seul pas, dans le langage oral populaire, est attesté depuis plusieurs siècles maintenant. Par exemple, vous pourrez sans problème en trouver la trace dans des écrits de Maupassant, de Zola, de Victor Hugo, lorsqu’ils donnent la parole à un homme ou femme du peuple. Donc de là à dire que l’usage est plus fréquent aujourd’hui qu’à l’époque… Je reste sceptique. Modifié par Manymen le 06/07/2021 à 10:45
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